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1889

Letter to Mrs. Russell Gray from Victoria.
Dated 1 March 1889

Hotel Britannique
Cannes
Alpes-Maritimes
11 Mars 89

Ma bien chère Amy

Vous n'avez pas une idée quel hiver agréable nous passons ici; et l'amabilité que nous avons rencontrée chez tout le monde. Cannes a été très gai surtout pendant la visite de trois semaines du Prince de Galles. Il a été la bonté même pour nous, surtout, je crois, à cause de la lalencontreuse affaire Murchison. Papa et moi avons été ivités à tous les diners qui ont été donnés en l'honneur du Prince. Je l'ai donc vu presque tous les jours; on dit qu'il est tout à fait rangé maintenant; je l'ai trouvé parfaitement correct pas du tout flirt et plutôt paternel qu'autre chose à mon égard. Il m'a invitée 3 fois d'aller à Nice avec sa "party" pour les Batailles de Fleurs et la Bataille des Confetti. Nous étions 8 chaque fois, et nous sommes énormément amusés, surtout pour les confetti, ou Bataille de Bonbons. Nous étions tous défuisés en dominos roujes, avec des cornes sur la tête, dans une superbe char rouje. Le Prince est si populaire.

Cela me semblait assez drôle, le soir du Mardi Gras de me promener à son bras dans la foule à Nice, comme de simples bourjeois. Il nous a donné de bien jolies broches comme souvenir et sa photographie.

S'il avait essayé de flirter, je me serais bien gardée, mais la manière dont il m'a traitée ne peut que faire beaucoup de bien a ma position social. -- Vous voyez, chère Amy, comme je vous donne des détails. Je crois que nous resterons encore un mois dans ce beau pays dont Papa raffole; les fleurs et le soleil sont magnifiques, ainsi que le paysage. Nous connaissons tout le monde et dinerons presque tous les soirs en ville. Mme Outrey a été appelée précipatement à Paris par une grave maladie de sa m]ere qui est bien agée; c'est une congestion des poumons; Adeline est très jolie. Elle (Mme O.) m'a beaucoup parlé de vous et d'une manière très affectueuse. Comment vont votre mari et vos petits mioches?

Nous nous partons tous très bien, même Flora qui s'est tout à fait rétablie; je n'ai pas l'espoir de devenir tante. C'est si dommage! Mais ce sera pour plus tard!

Faites mes amitiés à votre Mere aux Rotch, Mrs A. Lawrence, Mrs F. Amory et à mes bons amis de Boston. Vous pouvez m'écrire ici, car je ne peux pas été à Paris avant la fin d'Avril. Comme je serais contente si je pouvais vous y voir. -- Au revoir tout de même.

Chère amie, Amalia doit vous envoyer sa petite botte de nouvelles, c'est pour cela que je ne vous parle pas d'elle. Mille baisers de la part de mon Jolaille pour vous et pour votre mari.

Je suis toujours votre aimie

Victoria


Hotel Britannique
Cannes
Alpes-Maritimes
11 March 1889

My very dear Amy,

You have no idea what an agreable winter we are passing here; and the friendship that we have encountered in everyone's home. Cannes has been very gay, especially during the three week visit of the Prince of Wales. He was kindness itself to us, especially, I believe, because of the unfortunate Murchison affair. Papa and I have been invited to all of the dinners which were given in honor of the Prince. I therefore saw him almost every day; it is said that he is completely domesticated now; I found him perfectly correct, not at all a flirt, and more paternal than anything else in my regard. He invited me 3 times to go to Nice with his "Party" for the the Batailles de Fleurs and the Bataille des Confetti. We were 8 each time; and we had an enormously good time, especially for the Confetti or Bataille de Bonbons. We were all disguised in red clothes, with horns on our head, in a beautiful red chariot.

The Prince is so popular. It seemed so droll to me, the evening of the Mardi Gras, to walk in his arms in the crowd in Nice, like simple Bourgeois. He gave us some very pretty broches as souveniers along with his photograph. If he had tried to flirt, I would have been very guarded, but the manner in which he treated me could only do great good to my social position--you see, dear Amy, how I give you details.

I believe that we will stay one month more in this beautiful country that Papa adores; the flowers and the sun are magnificent, as is the countryside. We know everyone and we dine almost every evening in the city. Mme Outrey was suddenly called to Paris by the grave illness of her mother, who is very old; it is a lung congestion. Adeline is very pretty. She (Mme Outrey) spoke to me a great deal about you in a very affectionate manner.

How is your husband and your little mioches?

We are leaving everything very well, even Flora who is completely reestablished; I do not have the spirit to become an aunt. What a pity! But that will be for later!

Give my good wishes to your mother and to Rotch, Mrs. A. Lawrence, Mrs. F. Amory, and to my good friends in Boston. You can write me here, because I will not be in Paris before the end of April. How content I would be if I could see you there. Au revoir, anyway.

Dear friend, Amalia should send you her little bit of news, it is for that reason that I did not write about her. A thousand memories from my Jolaille for you and your husband.

I am always your friend.

Victoria


Robert M. Gray, September 23, 2005

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