1886

Ma Jolaille,

J'ai parfaitement compres ce que vous m'avez dit dans votre lettre à propos du genre masculin, mais cela je crois ne me fera pas changer d'idée. Je suis entetée pour ce sujet là. C'est moi qui etais étonnée de voir que vous étiez à Boston!

Voilà qui est ennuyeux d'être malade!

C'est comme la malheureuse Victoria qui a été aussi malade au Canada et là bas la maison est pleine de jeunes gens le plus terrible de tout c'est qu'il y avait aussi Hardinge qui a toujours soin de lui dire quand elle est malade "Je suppose que vous ne sortirez pas du tout aujourd'hui avec un air de garde malade. Cela agace Victoria. Oh! Les femmes! Je suis bien contente que votre bébé ne sait pas ce que c'est d'être triste c'est bien heureuse pour elle! La maman ne peut pas en dire autant! Nous nous sommes bien amusées cette semaine. Judic est ci charmante et gracieuse. Toutes les pièces qu'elle a jouées sont très jolies et ses rôles lui sont bien. C'est dommage que tout soit fini le seul plaisir que nous avons eu on est de revoir Papa et Victoria et Monsieur Hardinge aussi, je l'aime bien, il est très gentil pour moi. Ils reviennent tous Mercredi, jour que j'attends avec impatience.

Au revoir Jollaille. Mille baisers de votre petite amie.

Amalia West

p.s. Comment va votre père? S'est-il remis de ses fatigues?

British Legation
Washington
14 March 1886

My Jolaille,

I perfectly understood what you told me in your letter a propos the masculin gender, but I don't think that that will make me change my mind. I am stubborn on that subject. It is I who was astonished to see that you were in Boston! See who is said to be sick!

It is like the unhappy Victoria who was so sick in Canada and there the house is full of young men. The most terrible of all is that there was also Hardinge who always takes care to tell her when she is sick "I suppose that you will not leave at all today" with the air of a nurse. That irritates Victoria. Oh! Women! I am well content that your bébé does not know what it is to be sad. It is very happy for her! Her mother cannot tell her enough! We have had a good time this week. Judic is so charming and gracious. All of the plays that she has done are very pretty and her roles suit her well. It is a pity that all will be finished. The only pleasure that we had known is to receive Papa and Victoria and Monsieur Hardinge also. I love him well, he is so nice for me. They all return Wednesday, a day I await with impatience.

Au revoire Jolaille. A thousand kisses from your petite amie.

Amalia West

How is your father? Has he recovered from his fatigue?

Notes:

Charles Hardinge was on Sackville-West's staff as a junior legation secretary in Washington and was reputed to be madly in love with Victoria. He later became Lord Hardinge of Penshurst. His grandfather was Governor General of India and Field Marshall, his father was a member of Parliament. Charles was later the head of the Foreign Office during the reign of Edward VII.

Dimanche 14 Mars

Ma bien chère Amy,

Quel dommage que nous n'allons pas nous rencontrer à New York à mon passage! Cependant ce qui me console un peu est de penser que vous avez "a good time" à Boston. Je regrette tellement que nous ne nous soyons pas renontrés dans nos visites là; je vous ai déja dis cela dans une lettre que j'ai envoyer à New York et que, j'espère, vous aurez reçu.

Dans cette lettre, je vous ai parlé de mes premieères impressions qui ont été excellentes mais qui sont encore meilleures, car Lady Landsdowne est la bonté même, et son mmari est charmant ainsi que le reste du "household", comme on les appelle. Pendant notre visite, que nous terminons demain, cela n'a été qu'une succession de fêtes et de diners; cependant nous sommes beacoup plus tranquils depuis le Mercredi des Cindres, car les Canadiens sont très strictes pendant le Carème.

Nous serons à Washington Mercredi soir, nous arretons à New Yourk pour passer la nui de Mardi. Je suis bien fachée d'avoir manque Judic à Wash. Monsieur Roustan m'avait gardé une place dans sa loge pour chaque représentation; mes soeurs sont allées chaque soir; c'est du joli! Mai je n'ai rien dit, car les pauvres petites m'ont écrit qu'elles s/ennuyaient tout sans nous; il leur faut bien quelque distraction.

Je serai vraiment bien contente de les revoir, quoique je termine notre visite avec beaucoup de regrets, car tout le monde a été si gentil pour nous.

Vous auriez beaucoup aimé la fête de ??? de Samedi le 13, c'était tout à fait féerique.

Dites mille choses très aimable de ma part à Miss Minot et a mes amis de Boston, j'aimerais tant retourner parmi eux, et cela est vraiment sincère, car on a été si aimable pour moi pendant notre visite. Est-ce qu'ils ont trouvé agreéable mon fidèle serviteur, Mr Hardinge? Il est aux anges ici, avec les vieux amis de collège, les aides-de-camp! Mon Jolaille est de très-bonne humeur, car on a bien traité sa Vicky!

Au revoir, ma chère Amy, mille amities à votre frère; croyez toujours à ma bien sincère affection.

Votre amie
Victoria

Sunday 14 March

My very dear Amy,

What a pity that we did not meet in New York during my passage! Nevertheless what consoles me a little is to think that you had "a good time" in Boston. I regret so that we did not meet during our visits there; I have already told you that in a letter that I sent to New York and that, I hope, you will have received.

In this letter, I told you of my first impressions which were excellent, but which are still better, because Lady Lansdowne is goodness itself, and her husband is charming as well as the rest of the "household" as they are called. During our visit, which we end tomorrow, it has been nothing but a succession of parties and dinners; nevertheless we are much more tranquil since Ash Wednesday because the Canadians are very strict during Lent. We will be in Washington Wednesday night, we stop in New York to spend Thursday night. I am quite angry to have missed Judic in Washington; Monsieur Roustan had saved me a place in his loge for each performance. My sisters went every night; isn't that nice! But I did not say anything, because the poor little ones wrote me that they were sad without us; they have to have some distraction.

I will be truly well content to see them again, however I end our visit with many regrets, because everyone has been so nice to us.

You would have really loved the party of ?? of Saturday the 13th; it was truly a fantasy.

Give a thousand good wishes from me to Miss Minot and to my friends in Boston; I would like to return among them; and that is truly sincere, because they were so friendly to me during our visit. Did they find agreeable my faithful serviteur, Mr. Hardinge? He is with the angels here, with his old college friends, the aides-de-camp! My Jolaille is in very good humor, because everyone has well treated his Vicky!

Au Revoir, my dear Amy. A thousand good wishes to your brother; believe always in my very sincere affection.

Your friend,
Victoria

British Legation
Washington
Samedi Soir
(27)

Ma Jolaille,

Voilà bien longtemps que je n'ai pas causé avec vous, on dirait que je deviens paresseuse! Mais cela n'est pas, j'attendais une lettre de vous tous ces jourc-ci qui n'est pas venue à mon grand regret. Quand je vois votre écriture Jolaille, je suis bien heureuse, vos lettres sont toujours si gentilles.

Nous sommes de nouveelles tous ensemble, je suis joliment contente, je m'ennuyais à périr quand, tout notre monde était au Canada. Aujourd'hui, je suis gaie comme un pinson je ne sais pas ce qui va m'arriver mais c'est mauvais signe avec moi que cette gaité folle. Tant pis j'en profite. Comment va votre petite santé Jolaille? Vous étés vous amusée où vous restez?

Nous jouons tennis avec Bouton et Monsieur Hardinge toutes les fois que le temps nous le permet. Je m'en donne avec mon partner qui est comme de juste Mr. H. Tout nouveau tout beau! Terrible femme que je ferai si je continue!

Il est vrai qu'il est fort gentil pour moi et je ne sais pas pourquoi je ne lui rendrais pas la pareille. Ce soir Miss Meigs donne une partie de théatre en l'honneur du Comte Leyden qui va partir pour Athens la semaine prochaine. Ses jueunes gens payent les loges et les jeunes filles le souper. Toutes doivent sont habillées soit en bleu ou en blanc les couleurs de la Bavieère je crois. Chaque jeune fille lui a travaillé un petit ouvrage quelconque qui sera donné au souper. C'est assez gentil n'est-ce pas? Comte Sala s'est embarqué ajourd'hui pour l'Amérique de sorte qu'il sera ici bientôt. Je serai contente de le revoir. Avez vous lu dans les journaux que Secretary Manning est très malade et qu'on craint pour sa vie? Ne serait-ce pas terrible s'il venait à mourir? Toutes ces morts m'effrayent térriblement.

Demain soir nous avons 4 Anglais à diner au grand ennui de Victoria je ne descendrai pas j'en suis pas fachée!

Mme Boumy a été voir Dr Loring l'autre jour qui lui a dit que ses yeux allaient beaucoup mieux. Pauvre femme, je suis contente pour elle car elle venait à ne plus voir que deviendrait elle? Elle a demandé de vos nouvelles je lui en ai donné avec plaisr ça me faisait du bien d'entendre votre nom. Votre père est-il remis de ses fatigues?

Jolaille, vous devez m'écrire maintenant et ne pas tardez à le faire. Flora Victoria vous envoyent un bon baiser et Mmme Boumy bien des choses. Le "Jolaille" qui est a coté de moi me charge to be remembered to you. il est toujours le même et me demande bien souvent si je reçois de vos nouvelles.

Je vous embrasse bien fort.

Votre petite amie
Amalia West

British Legation
Washington
Saturday Night
(27)

My Jolaille,

Well, here it is a long time that I have not spoken with you, one might say that I am becoming lazy! but that is not it, I was waiting for a letter from you all these days which did not come to my great regret. When I see your handwriting, Jolaille, I am very happy, your letters are always so nice.

We are all newly together, I am extremely content, I was bored to death when everyone was in Canada. Today I am gay like a finch. I do not know what is going to happen to me, but this crazy gaity is a bad sign with me. Too bad that I profit from it. How is your little health, Jolaille? Are you having fun or are you resting? We play tennis with Bouton and Monsieur Hardinge every time that the weather permits. I give myself some with my partner who is like the sharp Mr. H. Tout nouveau, tout beau! What a terrible woman I would be if I continue!

It is true that he is very nice for me and I do not know why I am not the same to him. This evening Miss Meigs is giving a theatre party in the honor of Count Leyden who is going to leave for Athens next week. His young men paid for the seats and the young women for the dinner. All were dressed either in blue or in white, the colors of Bavaria, I believe. Each young girl wrought some little work for him which was given at the supper. That is nice enough, is it not? Count Sala embarked for America today so that he will be here soon. I will be happy to see him again. Have you read in the papers that Secretary Manning is very sick and that they fear for his life? Won't it be terrible if he dies? All of these deaths frighten me terribly.

Tomorrow night we will have 4 Englishmen to dinner to the great worry of Victoria. I will not descend. I am not angry about it!

Madame Boumy saw Dr. Loring the other day who told her that her eyes were much better. Poor woman, I am happy for her because she was beginning to no longer see. What was becoming of her? She asked for news of you. I gave it to her with pleasure. It makes me feel good to hear your name. Has your father recovered from his fatigue?

Jolaille, you must write me now and not wait to do it. Flora and Victoria send you a big kiss and Madame Boumy good wishes. The "Jolaille" who is at my side charges me to be remembered to you. He is always the same and asks me very often if I receive news of you.

Je vous embrasse bien fort.

Your petite amie
Amalia West

Notes:

Miss Meigs may be a daughter of General Meigs of Washington. A daughter of General Meigs married Archibald Forbes, an English war correspondent who knew the Blaines and Oscar Wilde. Count Casimir von Leyden was a secretary in the German Legation who arrived in Washington in 1883. Daniel Manning (1831-1887) was the successor of S. J. Tilden as leader of the NY Democrats in 1877 and was instrumental in gaining Grover Cleveland the nomination for Governor of New York and U.S. President. He was appointed secretary of the treasury in 1885 and resigned in 1887, supposedly because of ill health. The real reason, however, was reputed to be Manning's continued friendship with Tilden, who was trying to be the power behind the throne.

Washington
31 Mars 86

Ma bien chère Amy,

Je me hasarde à envoyer cette lettre chez Mrs Dorr, quoique j'ai bien peur que vous ne soyez plus chez elle; mais enfin, je pense qu'on vo l'enverra.

J'ai été bien occupée depuis mon retour; je trouve toujours tant à faire à la maison. L socieété reste beaucoup chez elle, mais je vois davantage nos amis; il y a encore pas mal de diners; on en a donné une masse au Compte Leyden.. Vous avez peut-être entendu parler du souper Miegs; toute la ville en parle, car la pauvre fille a eu la maladresse d'inviter 6 jeunes fills (dont une et Mme Cameron) et 6 Messieurs à un souper chez elle pour le Cte Leyden en les priant de payer chacun leur part. C'est maladroit, petit et commun, n'est-ce pas? J'etais de cette partie.

Le souper était très bon et très gai; au dessert, on a fait une distribution de cadeaux au Cte Leyden qui est devenu très nervuex et a failli en renverser la table. Nous avions fait chacune une petite ouvrage comme souvenir; le mien était une petite pélote en pluche rouge, avec ses initiales, sa couronne et la date brodée dessus.

Une autre chose dont on a beaucoup parlé st le bal poudré de charité que Mrs Whitney devait donner demain pour le Mi-Carème. Il parait qu'elle était dans tous ses états car personne de la bonne société ne voulait y aller; bien des personnes ne voulaient pas avoir l'ennui de se poudrer; les 5 dollars qu'on devait payer pour y aller passaient encore! Heureusement que la grand-mère de Mrs Whitney est morte hier, et qu'alors le bal n'aura pas lieu. J'en suis joliment content.

Nous avons eu un diner d'Anglais dimanche; parmi eux, un très jeune Lord Russell que vous verrez probablement à Boston, car il y va plus tard. Il était Samedi chez Mrs Loring qui était dans la fou de pouvoir le présenter à tout le monde, car vous connaissez sa manie.

Voil`a quelques-une des nouvelles; je suis bien contente de celles que vous m'avez données de vous, et qu'on soit si gentil pour vous à Boston. Je sais par experience commen on peut y être aimable; vous pouvez dire et redire pour moi à mes amis de Boston combien je leur suis reconnaissante de tout ce qu'ils ont bien voulu faire pour vous. J'ai écrit à Miss Minot pour la féliciter; ce n'est pas le coutume en Angleterre d'envoyer des fleurs comme à Boston; je vous le dis de la part de Mr Hardinge, avec ses respectieux hommages.

Je viens de recevoir à l'instant un joli paravent que Lord Lansdowne vient de m'envoyer comme cadeau; c'est bien aimable à lui, n'est-ce pas? On peut y mettre 3 douz. de photographies. J'aimerais tant en avoir deux de vous, chère Amy.

Au revoir, ma chère et bonne amie; croyez toujours à ma trés serieux affection.

Victoria

Washington
31 March 86

My very dear Amy,

I am taking the chance of sending this letter to the house of Mrs. Dorr, however I fear that you will no longer be staying with her; but I think that it will be sent to you.

I have been very occupied since my return; I find always everything to do at the house. Society remains at the house, but I am seeing more of our friends; there are yet enough dinners; a mass of them were given for Count Leyden. You have perhaps heard tell of the Meigs supper; the entire city is talking about it, since the poor girl made the blunder of inviting 6 young girls (of which one was Miss Cameron) and 6 young men to a supper at her house for Count Leyden and asked them to each pay for their part. It is maladroit, petty, and common, is it not? I was with this party. The supper was very good and very gay; at dessert a distribution of gifts was made to Count Leyden, who became very nervous and knocked over the table. We each made a little work as a souvenier; mine was a little red plush ball, with his initials, his crown, and the date embroidered on the outside.

Another thing which has been much talked about is the charity powdered ball that Mrs. Whitney was supposed to give tomorrow for mid-lent. It seems that she is beside herself because no one in good Society wants to go; most people did not want the bother of powdering themselves; the 5 dollars that one had to pay to go was even more! Happily the grandmother of Mrs. Whitney died yesterday, and hence the ball will not take place. I am very content.

We had an English dinner Sunday; among them, a very young Lord Russell whom you will probably see in Boston, because he goes there later on. It was Saturday at Mrs. Loring's who was in the madness of power presenting him to everyone, because you know her mania.

There you have several bits of news; I am very content with those that you gave me, and that people are so nice to you in Boston. I know by experience how friendly they are there; you can say and resay for me to my friends in Boston how much I recognize all that they wanted to do for us. I wrote to Miss Minot to thank her; it is not the custom in England to send flowers as in Boston; I tell it to you on behalf of Mr. Hardinge, with his respectful compiments.

I just received this instant a lovely folding screen that Lord Lansdowne just sent me as a gift; it is very friendly of him, isn't it? One can put 3 dozen photographs in it. I would so love to have two of you, dear Amy.

Au revoir, my dear and good friend, believe always in my very serious affection.

Victoria

Notes: Miss Mary Cameron was the daughter of Lizzie Cameron , a niece of General Sherman and a good friend of Victoria's.

Flora Paine Whitney was the wife of William C. Whitney, the Secretary of the Navy under Grover Cleveland. He was on the cabinet with Secretary of State Thomas Francis Bayard and Secretary of War William Endicott. The Whitneys were reputed to be the most fun-loving of an otherwise conservative and sober administration. They were elegant and rich enough to entertain lavishly. She was supposed to have entertained over 60,000 people during her stay in Washington. She, along with M. Roustan, was later to be one of the few to see the Sackville-West's final departure from Washington following the Murchison affair.

British Legation
Washington
13 Avril 86

Ma bien chère Amy,

Juste un mot pour vous demander un rensengement: ce serait de me faire savoir quand Miss Minot va se marier, si c'est vrai que ce sera la semaine de Pâques? Comme elle a été tout ce qu'il y a de plus aimable pour nos à Boston, et que je voudrais lui montre d'une manière ou d'une autre combien j'ai apprécié sa bonté, j'ai pensé lui faire venir une éventail simple, de Paris, comme "wedding present". Donnez-moi votre avis là-dessus, chère amie; vous savez combien j'aime faire quelque chose d'aimable pour les gens qui ont été gentils pour moi.

Continuez-vous bien vous amuser? Écrivez-moi ce que vous faites et quels sont vos projets.

Nous avons toujours l'idée d'aller en Europe au mois de Juillet; comme j'aimerais vous revoir avant notre départ!

Je viens de finir un livre qui peut-être vous amuserait: "nos grandes dames d'aujourd'hui"; cela parle des plus grandes dames chiques de Paris, la manière dont elles vivent, etc.; le tout ensemble est très distingué; cela va avec nos idées extravagantes; c'est si bon, le grand lux, n'est-ce pas? Nous nous entendons si bien là-dessus.

On me dit que le mariage de Miss Minot est plutôt un mariage de raison que d'indiclination; est-ce vrai?

Vous et moi ne voudrions pas nous marier ainsi! ...

Et peut-être ...peut-être que nous le ferons un jour!

Au revoir, ma bonne Amie; dites-moi que je vs demande pour le mariage et le petit cadeau.

Toujours votre toute dévouée
Victoria

British Legation
Washington
13 April 86

My very dear Amy,

Just a word to ask you for some information; it is to let me know when Miss Minot is going to be married, is it true that it is going to be Easter week? Since she has been as friendly as possible to us in Boston, and since I would like to show her in one manner or another how much I appreciate her good wishes, I thought to arrange for her to receive a simple fan, from Paris, as a "wedding present" Give me your opinion on it, dear friend; you know how much I love to do something nice for people who are nice to me.

Are you still having fun? Write me what you are doing and what are your projects. We still plan to go to Europe in July; how I would like to see you again before we leave!

I just finished a book which perhaps would amuse you: Our Grand Ladies of Today, it speaks of the grandest chic ladies of Paris, the manner in which they live, etc.; all together it is very distinguished; it goes with our extravagant ideas; it is so good, the grand luxury, isn't it? Underneath we understand it so well.

I am told that the marriage of Miss Minot is rather a marriage of reason than of inclination; is it true?

You and I would not like to marry so!...

And perhaps ... perhaps we will do it one day!

Au revoir, my good friend; tell me what I ask for the marriage and the little gift.

Always your devoted friend,
Victoria

The Misses West left Washington for England for the sumer with their companion, Mademoiselle Louet. They returned to Washington in the early autumn.

Journal entries.

V. 16 Juillet

Quittai le Belmont aux instances de Mme Dorr, chez laquelle j'allai passer quelque temps. Mme A.A. Low, sa mère, y est.

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F. 16 July

Quit the Belmont at the insistence of Mrs Dorr, to whose house I went to spend some time. Mme A. A. Low, her mother, was there.

The Belmont was built in 1879 near the corner of Mount Desert and Kebo Streets. It burned down in the great Bar Harbor fire of 1947. Mrs Dorr was Mary Gray Ward Dorr, the wife of Charles F. Dorr of Boston and the mother of George B. Dorr, who later founded Acadia National Park. The Dorr house was called Old Farm, it was reputedly the first well-built house in Bar Harbor. The guest list of the house is in the Bar Harbor Historical Society. In addition to Amy Heard and Russell Gray, the list includes Chester Arthur, Julia Ward Howe, William James, and the elder Oliver Wendell Holmes, who wrote a poem memorializing the house [13]. The house looked out over what is now Dorr's point and its foundation is now Acadia Park land, a short work from the Nannau-Seaside Bed and Breakfast. The house was torn down by the Park Service in 1951, ostensibly because the wiring was bad.

The Belmont Hotel in Bar Harbor	The Old Farm

Sam. 17

Arr. M. Russell Gray.

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Sat. 17

Russell Gray arrived.

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L. ou M.

Arr. de M. Low qui emmène sa femme &
ses enfants ds un jour ou deux.

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M. or T.

Arrival of Mr Low who brought his wife and children for a day or two.

The Newport Hotel in Bar Harbor

Sam. 24

Ascension de "Newport" avec M. Gray.

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Sat. 24

Went up to the "Newport" with Mr Gray.

The "select Newport was built in 1869 on site just south of the present-day Agamont Park, near the parking area." [13] It was torn down in 1938.

Mar. 27

Dép. de M. Gray. Mon retour au Belmont.

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Tues. 27

Departure of Mr Gray. My return to the Belmont.

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Jeu. 29

Tableaux vivants au Rodick pr l'église Catholique. Moi en Jeanne d'Arc au supplice. Souper Del Monte après.

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Thurs. 29

Tableaux vivants at the Rodick presented by the Catholic Church. I was Jeanne d'Arc, supplicant. Dined at the Del Monte afterwards.

The Rodick Hotel in Bar Harbor

Sam. 31

Dr Longstreth me fait commencer une cure de lait. 2 cuillerées a ??? par heure exclusivement. Ds deux ???, double dose. Ds 8 hours, recommencer à manger nourriture simple & surtout très régulierement. faiblesse extrême

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Sat. 31

Dr Longstreth made me begin a milk cure. 2 spoonfuls per hour exclusively. After 2 ???, double dose. After 8 hours, begin again to eat food that is simple and above all very regularly. Extremely week.

Août

August

Sa. 14

Retour de M. Gray fiancelles.

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S. 14

Return of Mr Gray engaged

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M. 17

Dép. de Russell.

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T. 17

Russell's departure.

Aug - 17th
1886 -

Dear Russell --

I cannot say I am surprised: Your extremely convivial manner when you were here awakened all my worst suspicions.

But I am greatly delighted & congratulate you most heartily & without stint.

From all I hear & know I should say that you were one of the luckiest of men of course most deservedly so.

Please give my kindest regards & warmest congratulations to Miss Heard also for although I would not flatter you I think she too is to be congratulated. I should also insist that without the tedious formalities of acquantance Miss Heard at once place me among her oldest & most devoted of friends. That this will be strictly logical your philosophical mind however beclouded now will readily discover.

We are hoping to see you both very soon.

Always affectionately & Sincerely

H. C. Lodge

Beverly Farms
Aigust 18 1886

Dear Gray

I am interestested not only in Miss Heard but in you and I am delighted at the news you so kindly write me. If I could have played the matchmaker I would have done it and I congratulate you both on what I hope and believe will prove the most fortunate as well as greatest steip in both your lives.

I look forward to the winter with greater happiness for what you tell her and congratulate myself as well.

????
OWHolmes

Russell Gray
P.S. As I do not trust "Bar Harbor" -- the only address you give -- I shall send this to Boston.

Later Mrs Holmes says trust it -- after my letter had been directed.

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J. 26

A Nahant

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Th. 26

To Nahant.

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V. 27

Quitté Nahant rejoignant Papa & Mama à B.
& venant à N.Y. 28 W. 18^th.

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F. 27

Left Nahant. Rejoined Papa & Mama at B. Left for N.Y. 28 W. 18^th.

Vienna
August 30

Yours, I have just received, Amy, very dear & altogether delightful cousin (that is to be). ___

I want to write to you a few red hot & immediate words, althought in one moment they must go to the post. I am so glad, that I feel you must know it, & my brain is continually busy with fancies about the future, in all of which I see great happiness for two people I care much for -- you & Russell -- & in which I hope I see that your liefe & mine will be much together. Please tell me your plans, everything. Not one but will be of the greatest interest to

I.S. Gardner

My best love to Aunt Sarah

Aug 30

Dear Russell

I am proud of you & so pleased. We have just arrived here & find our letters. Fancy my hands hoveing over you with blessings & good wishes.

I am awfully fond of her & it is a pure delight to me that you & she are of one mind. (At least in one sense!) and please be of one mind in affection for me -- I deserve it. I am skipping all over the floor with pleasure & these polished floors make it almost dangerous to be so glad about anything. We sail Nov. 6; Please don't be married before I get there. And don't you ever think of anything but living somewhere in my immediate vicinity --

Always Affy yours and gratefully (for the new cousin)

I.S. Gardner

Please find a moment & pull Mr. Smith (???) out of that funny little Mrs. Amory Faurenar's clutches. I don't want to have him contaminated.

Légation d'Angleterre
Berne 3 Sept 1886

My dear Amy

Sir Francis Adams tells me that he has heard from some friends that you are engaged to be married.

Ths news made me happy. I take a lively interest in anything connected with you and I am very, very glad to think that you have decided to marry. I am sure that your "fiancé "is very nice in every way. Your being engaged to him is a sufficient proof of it. I know you are not "banale" in your likes and dislikes, and a man chosen by you must possess many qualities.

I am most anxious to hear from you and I sincerely hope to get a letter soon.

My last letter, written about a year ago, and a christmas card, both sent to the address you gave me, never got an answer. This time I hope I may get a good "dédommagement."

I was waiting to write again, since a long time, but life flies in such a way that putting off from one month to the next, a year has past between my letters.

Last year, in Paris, I talked a great deal about you with Mlle Nouguiras. I was very glad to hear details about you. She likes you very much and always answered me most sympathetically.

I sang a great many duets with her, which was a great pleasure to me. She went back to Washington this summer.

If you have seen her, she will give me news about you. next month when we go back to Paris. I think she is going to "débuter" soon.

We are in Switzerland since a month and have had a charming time, staying principally with Sir F. Adams. 

It is a great delight for me to be here, in the middle of this beautiful nature, and to rest thoroughly from the long Paris winter with its work and its worldliness.

I paint a great deal now, principally portraits and though I love to do it, still, I enjoy my holiday very much. How I should like to do you, when we meet again. I have sometimes very pretty models, amongst my friends.

Now, my dear Amy, write to me soon. Let me know when the marriage is to be and tell me all about your "fiancé."

Papa and Mama send you their most affectionate "félications."

As for me,dear friend, I rejoice at your happiness and hope it may be as great as you deserve. Je vous envois un tendre baiser and I remain yours very affectionately.

Sir F. Adams sens you many congratulations.

Ma chère Amy,

Je m'empresse de repondre à votre dernier lettre pour vous dire combien vous avez été gentille de m'ècrire pour m'announcer votre engagement, et aussi pour que vous sachiez la part et l'interet que je prends dans tout ce qui vous touche et tout les voeux que je fais pour votre bonheur.

Je suis bien fachée qu'une si longue distance me sépare de vous car j'aurais bien aimé assister à votre mariage; quoique je n'aie pas abandonner tout espoir de revoir l'amérique cette année j'ai bien peur de ne pas y être avant l'hiver. Mais soyez en sure je penserai bien à vous. Votre lettre ma chère, est bien incomplete, vous savez qu'une amie curieuse a besoin de toute sortes de détails___ mais il faudra que j'attendre patiemment pour celoa, que vous avez materiellement le temps d'écrire n'est-ce pas?

Ma mère me charge de toute sortes de bons souhaites pour vous, et me charge de vous feliciter de vous fixer definitivement dans votre pays. Voila une petite insinuation pour sa propre fille -- Je suis dans ce moment à la campagne chez ma grand mère où je mêne une vie des plus tranquilles -- avant de venir ici j'ai de faire une charmante visite à une de mes cousines qui habite un superbe chateau en Normandie, là je me suis beaucoup amusée, la maison etait pleine de gens agréables et nous faisions toutes sortes de parties de plaisir.

Pierre est venu me chercher et nous avons visité Rouen ensembles; cette ville est pleine de choses superbes et interessantes de sorte que nous en avons beaucoup jouis. J'ai entendu dire par mes correspondentes que Victoria Weste avait passé par Paris, si j'avais été là j'aurais probablement su où la trouver car de la revoir avant été un vrai plaisir pour moi. Ecrivez moi ausstôt que vous en avez le emps ma chère amie. J'espère vous revoir bientôt, encore mille voeux bien sincere pour votre bonheur je vous embrasse bien tendrement.

Mes amities a votre famille.

The next letter is a bit of a mystery. I am guessing the date based on the Arnay-le-Duc postmark of 8 September. There is no indication of the sender on the envelope and the letter is signed simply Mary. The author is writing to congratulate Amy on her upcoming marriage and impart some wisdom based on her own marriage of nine months earlier. The date on the letter looks like 1 1 1886 or 7 7 1886, but neither makes sense since Amy was engaged in August. I hope eventually to track down the identity of the writer.

Coincidentally, I began the transcription and translation of this letter during a European trip, part of which was spent on a hotel barge on the Burgundy canal. The Côte d'Or is an area in Burgundy, not far from Dijon Ville, where our barge trip began.

(Côte d'Or)
France
? ??? 1886

Chère amie, Je reconnais que je suis absoluement coupable vis-à-vis de toi; voici tout à l'heure ou plutôt aujourd'hui neuf mois que je suis mariée et je ne t'as pas écrit une ligne. Tu es bien gentille et indulgente dans ta lettre et je l'en remercie du fond du coeur en te disant ma vieille affection.

Toi aussi, tu te décides à sauter le pas; c'est dur et très dir de prendre ton élan, et je sais que tu l'as senti comme moi -- en fin ce que je peux te dire et maintenant par expérience personnelle, c'est qu'il vaut mieux, à tout prendre, en finir ainsi. On est d'une utilité efficase à un etre auquel fatalement on s'attache, puis d'autres intérêts vraiment se m'eler à existence et on se dit alors que Dieu le voulait. Je ne te dis pas, ce serait mentir absolument, qu'il n'y a pas des heures où l'on regrette cette communion avec un "Ideal" qu'on aime d'autant plusm qu'on l'a placé plus haut; mais d'un autre côté il en est d'autres ou l'on a certaines jouissances -- donc, pas de reards vers le passé, c'est évidement ce qu'il fuat.

Juste un an après moi, chère amie tu vas lier l'indissoluble. Tu verras ce qu'il en coûte au dernier moment, mais Dieu est là! et on a tout les énergies necessaire --

Ce qui me déroute un peu c'est que tu ne me donnes aucun détail, ni sur la faon dont tu as connu M. Russell Gray. Comment il est physiquement et moralement. Si tu fais faire ta photographie et lui la sienne soit avant, soit après votre mariage, envoie moi un specimen de chaque, tu seras bien gentille. J'en ferai autant dès que mon mari et moi nous serons fait faire, mais il m'en n'était pas question dans la situation dans laqquelle je me trouve - j'attends un Baby dans un mois à peine, et c'est là l'immense soutien des heures lourdes, si il en est. -- Je te souhaite d'avoir les mêmes espèrance que moi --

Tu me demands des détails sur ma vie, et je recule à t'en donner en un pareil moment, où tu dois être très absorbée. enfin comme tu devines tous les voeux que mon affection fait pour ton bonheur complet, absolu, si il y a moyen, je vais te parler quelque peu de moi -- Tu sais que Mons Theurihhomine ??? avait une propriété d'agrément en Bourgogne, ou voici 3 mois que nous y sommes installés. C'est la campagne dans toute l'acception du mot, et pas d'autre ressources que celles qu'on a sous son toit. Mais nous ne sommes pas seuls, Maman est avec nous depuis deux mois ___ Mon père est venu passer 2 semaines___ Mes cousins Parrot dont l'ainé est sous Lieutenant de Cavalerie est ici pour 15 jours, et au milieu de cela des allées et venues perpétuelles d/amis de mon mari. La maison est très très grande, et j'ai de nombreuses chambres à donner de sorte qu'on me réjouit en venant. Le parc est très joli et tout très cpmfprtab;e,emt arramgé. Mon B Père aimait le confort et s'y entendait. Etant souvent très fatiguée, je trouve bien la tenue de la maison un peu lourde. Mais que pense-tu? Chaque oeuvre ici bas __ à son poids. à l'heure où je t'écris les ???? ont ???? à la gare, une série et rass???ient une autre, pour une semaine encore, car dans 15 jours je regagne Paris, (6 rue de Thalsbourg) pour y attendre les évènements, notre installations à Paris suffit amplement à mon bonheur; mais elle est très modeste; c'est une question bien secondaire; n'est-ce pas il s'agit que l'oiseau soit heureuse dans sa cage. Mon mari a des habitutdes très sédentaires, il travaille beaucoup, tout en ayant pas une profession déterminée et ayant la vue extrèmement faible, qui ne lui permet pas d'écrire ou de lire à la lumière artificielle, je suis assez tenue, lui servant de secrétaire et de lecteur.

Il a des goûts fort peu mondains, et nos sorties de "vrai monde" ne sont pas très nombreuses; mais comme il a énormément de relations nous sommes néanmoins souvent de ci de là. Plustôt de l'intimité qu'autre chose. Cet hiver j'ai été très entr????, étant presque toujours malade. Mon père est ravi de son gendre; mais il prétend que c'est son gendre qui est son b père à lui, ayant beaucoup plus de sérieux que lui tu le réconnais bien là. Quant à Maman, elle est aussi heureuse que possible, elle a trouvé dit-elle l'Ideal , et il y a une entente parfaite, le sorte que même la vie en commun est rendue très agreable. J'ai pu le constater ici ___ Tu penses si la perspective d'être grande-mère réjouit Maman, elle fait des tricots sans fin, et ???? une layette ????.

Mais finalement assez parler de moi; Je suis désolée de penser que tu ne viendras, même pas en cette circonstance en France.

M. Russell Gray ne peut donc pas distraire deux mois, il n'en faudrait pas plus ___ Si par hasard vous voyez que les choses s'arrangent pour que vous poussiez le faire, préviens-moi d'avance pour que je me rejouisse.

Et maintenant chère amie et ???? aimée je t'embrasse comme je t'aime en te disant que Dieu est avec nous j'en ai la foi vive___ Il nous conduira. Encore des tendresse de ta

Maman me dit qu'elle decrit à ta mère pour les felicitations officielles, mais qu'elle me charge spécialement de t'embrasser tendrement et qu'elle pensera beaucoup à toi.

Dear friend, I realize that I am absolutely guilty vis-à-vis you; here it is immediately or rather today nine months since my marriage and I have not

My dear Amy

Your letter reached me the day after I had written to you. I was very very glad that you told me yourself of your marriage, and indeed I was expecting it. I suppose you are very busy preparing for the great day, but but nonetheless I would have liked your letter to have been a little longer, and to contain more details. However, I must be content with what I get and hope in the future___. I cannot understand why you say: "Je ne peux m'empêcher de vous faire part de mon mariage ...". Why, my dear Amy, do you say that? I am, I know, a very bad correspondent, but I am also a very true friend, and I never forget, even when I do not write. This time, though, I have been waiting for a letter from you since a year, so that you must forget any past silence. I very often think about you and speak about you, and anything connected with you interests me to the utmost.

If you knew me a little more, you would never suspect me of forgetfulness. Unfortunately you principally know me through my letters, and I am afraid that they are not one of my good points. I hope, dear friend, that after this, you will sit down and write to me a long good letter.

Tell me all about your happiness. I am so glad to know that you are happy. There is so little real happiness about the world that I always feel delighted when some of it comes to my friends. It is so nice that a "fiancée" should speak of her joy; in France, you know, I don't see much of that. In that respect, as in many others, I feel very thankful not to be a French girl.

I wonder if you will make a trip to Europe, when you are married? That would be so nice. If not, I am afraid our next meeting will have to be postponed for a long time.

I should think you would like living in Boton. After what I hear, there are many resources there, and society has a different cachet from the rest of America.

Anyhow you will enjoy having your own home. It must be so nice to arrange one's house and one's life for all the time to come, and to be able to think that it is all for ever.

If you are photographed now, as a fiancée, (which you ought to do) on accout of distant friends, do not forget me.

I have just the one I have of you, in a very pretty malachite frame, and look at it very often tu revois. dear Amy, I send you un bon baiser and beg you to believe me always your attached friend.

Geneviève

Write to me to Paris.

I sent my last letter to you to the British Legation; care of Miss West, as I did not know where to address.

?.?. 17 Sbre 1886

Bonne année

Ma chère Amie

En arrivant à la Nouvelle Orlean, je ,'empresse de vous écrire, pour vous exprimer tout le bonheur que j'ai d'apprendre notre mariage, puisque vous avez trouvé celui, qui a été digne de vous epouser.

Depuis longtemps j'attendais votre visite ayant formé en secret des souhaits pour une personne de ma famille à votre égard. Dieu en a voulu autrement!

Je serais bien heureuse de vous revoir! quand aurai-je ce plaisir. Je n'ose pas espèrer que ce soit bientôt. Car, je ne pense pas aller à Boston qui est, cependant la seule ville d'Amerique que j'aimerais habiter, tant j'admire ses rues, son architecture et le savoir faire des femmes charmantes que j'y ai connues.

Vous avez donc à venir me faire une visite! Qu'elle soit longue, alors. Nous serez certaine de me rendre heureuse.

Vueillez présenter mes compliments à Monsieur votre mari et reserver pour vous, Bien Chère Amie, l'assurance que de loin, comme de près
je serai toujours

M. V. Chaffraix

71 North Rempart

Amy Heard married Russell Gray (1850-1929) in Washington on 3 November 1886.

Th. 4

Arr^d 39 Marlbor. St. after 6 PM.

Sat. 20

Eliza Glamlee entered as cook 12 AM at $5 a week.

1r ou 2 Déc.

Mary Endicott déj. avec moi.  

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1 or 2 Dec.

Mary Endicott lunched with me.

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4 Sam.

Diner Powell Mason (M, Mme, Mlle), Mme Whitman, Mary End., Mess. Whister, Percy Lowell, Johns, Whister me cond.

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4 Sat.

Dinner Powell Mason (Mr, Mrs, Miss) Mrs Whitman, Mary End., Mr. Whister, Percy Lowell, Johns, Whister took me to table.

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8 Mer.

Diner John Gray avec les Jack Gardners., Amory G. & Swift.

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8 Wed.

Dined at John Gray with the Jack Gardners, Amory G. & Swift.

The Jack Gardners were Jack, Russell's mother's nephew, and his wife, "Mrs Jack," Isabella Stewart Gardner. 

Fri. 10

Dined at the Dorrs. (Dr and Mamie Watson, the Barrett Wendells, Dr Wendell took me to table, Geo. Dorr on the other side).

Sat. 11

Morton Prince dined. (Clara Bayson, Peabody.) Aunt Alice to lunch.

Tues 14

First time at the Sewing Circle "Centenniel" at Nora Lear's.

Thurs 16

Dined at Roger Wolcotts. So invited by the Lowells. Mmme Vaughn, her brother H. Parkman, Mr and Mrs Cabot Lodge, Mr and Mrs Teddy Wharton. 

Henry Cabot Lodge was the senator from Massachusetts and close friend of Teddy Roosevelt. As a small boy, my father broke into the Lodge compound in Nahant. When caught by the Secret Service and hauled before the Senator and President Roosevelt to be asked what he had come for, he replied that he wished to attend the U.S. Naval Academy and he was seeking an appointment. An amused President suggested he try again in a few years. He did, and was subsequently appointed to Annapolis by Lodge.

Mrs Teddy Wharton could be Edith Wharton, who married Edward Wharton of Boston in 1885. Often referred to as "the female Henry James." I prefer to think of Henry James as the male Edith Wharton.

Fri. 17

Dined at the Cabot Lodges, Misses Mottey & Clara Payson, Miss Sargent & Hooper.

Dec. 21

Dined at Madame Lowell's.

25 Sat.

Dined with the John Gray family.

26 Sun.

Lunch Frank Amory (the Cabot Lodges). Fanny Mason and Will Otis.

28 Tues.

Dined with Arth. Robet at the Somerset. (Mme. Wil. Fay, Annie Rotch, Dr Bigels.

30

Lunched with Miss Jack Elliott, Mrs Geo Lee, Higgenson, Arth. Cabot.

31

Dined at Frank Lowell's.

1886